Construire un Class40 : les premières étapes

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Construire un Class40 : les premières étapes

27 mai 2022

 

De la conception à la mise à l’eau : construire un Class40 pour une course océanique en solitaire, consiste à construire un bateau solide et léger, performant et fiable, personnalisé et – en bref – meilleur que les autres. A La Trinité-Sur-Mer, au chantier naval JPS, les travaux sont menés à un rythme soutenu et avec une grande précision : Alberto Bona nous emmène dans un voyage à travers les trois premières phases de construction, celles de base.

« Nous commençons évidemment par le projet, explique Alberto Bona, sur lequel nous travaillons avec une grande précision. Puis, avec les dessins et les données, nous entrons dans le chantier naval, où nous commençons par construire la coque pour réaliser le moule, c’est-à-dire la boîte dans laquelle le bateau prendra vie, une structure en bois et fibre de verre.

Ce moule est appelé femelle, car c’est la partie intérieure dans laquelle seront posées les peaux en fibre de verre, un véritable tissu. Ensuite on travaille sur la préparation de ce que l’on appelle dans le jargon un sandwich, qui n’est rien d’autre qu’un composé dans lequel des tissus en fibre de verre sont placés les uns sur les autres en intercalant une mousse ultralégère. Dans le sandwich, il y a une couche de tissu, une de mousse et une autre couche de tissu en fibre. C’est ce qui garantit la solidité de la structure tout en assurant une légèreté maximale. La difficulté consiste à prévoir à quel endroit une résistance mécanique plus ou moins importante sera nécessaire, afin d’ajuster la quantité et la concentration de tissu. Par exemple, dans la zone proche de la quille, la mousse sera entièrement remplacée par du tissu, créant ainsi une couche compacte et très résistante pour éviter que les contraintes ou une collision puissent affecter la structure.

L’art d’avoir un bateau solide et léger consiste à dimensionner correctement les différentes zones de contraintes mécaniques : trop de kg de tissu signifie trop de résine et donc davantage de poids, l’ennemi principal d’un bateau de course. Ce n’est pas facile et il faut des années d’expérience et une main-d’œuvre hautement qualifiée pour mettre en pratique les idées du concepteur. Le processus suivant est l’infusion de résine qui pénètre et consolide cette structure mécanique entre la fibre de verre et la mousse. L’infusion est un processus très rapide qui s’effectue sous vide. Une fois la résine solidifiée, la coque est prête.

Le processus se poursuit avec la construction des cloisons, qui sont nécessaires pour donner de la rigidité : elles sont la véritable armature du bateau. Il s’agit en fait de grands panneaux qui épousent la forme de la coque aux bons endroits. Les cloisons sont les structures internes qui confèrent à la coque une rigidité mécanique sur les trois axes : sans elles, notre coque ne tiendrait pas longtemps dans les vagues. Leur fabrication est une étape importante : calculs structurels d’une part, et expérience du chantier naval de l’autre, afin d’obtenir un bateau léger, rigide et fiable.

Parallèlement à la coque et aux renforts, on construit le pont, le pont du bateau : la méthode de construction est la même, et le maximum de précision est exigée afin que les deux parties – coque et pont – s’emboîtent ».

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