Il s’agit de vérifier le bateau centimètre par centimètre. Nous intervenons là où le besoin se fait sentir afin de redonner de la force à un bateau qui, en moins de deux ans, a parcouru plus de 50 000 milles lors de divers transferts et courses. La phase entre la dernière course de l’année 2023 (la Transat Jacques Vabre) et la première de l’année 2024 (la Transat CIC) ne se résume pas à une simple période d’inactivité pour le Class40 IBSA. Elle est plutôt dédiée à la stratégie, à l’ingénierie et au travail sur le bateau. L’objectif consiste à préparer le bateau pour les deux courses transocéaniques prévues en 2024, nécessitant ainsi une embarcation solide, stable et rapide.
La Transat CIC promet une course océanique en solitaire caractérisée par une longue remontée au près avec un vent fort. Cela signifie que la coque battra sur les vagues, aspect médiocre pour les coques à proue scow comme le Class40 IBSA, et nécessitera une navigation très rapide. « Nous avons effectué et planifions de nombreux travaux, dont certains demeurent d’ordre structurel afin d’améliorer la stabilité du bateau », explique Alberto Bona.
Les ballasts, éléments clés de la stabilisation du bateau, retiennent toute l’attention. Ce sont de véritables poids liquides qui confèrent au bateau une stabilité accrue et lui permettent de naviguer avec moins d’inclinaison au près. Les systèmes énergétiques revêtent également une importance cruciale, assurant une alimentation électrique ininterrompue même en l’absence de soleil. L’équipe technique travaille également à l’installation d’un dessalinisateur et d’une nouvelle voile, ce qui, selon Alberto Bona, fera toute la différence.
La question de la sécurité, qui s’avère particulièrement conséquente pour la navigation au près en solitaire, revêt une importance équivalente, compte tenu des accidents qui se sont produits lors des différentes courses océaniques. Alberto Bona a introduit de nouveaux systèmes de sécurité à bord du bateau. Cela implique l’installation de ceintures supplémentaires pour prévenir les chutes à bord et à l’extérieur du bateau, ainsi que des améliorations sous le pont afin de faciliter le transfert de poids après les manœuvres. L’installation d’un siège de pilote à bord du Class40 IBSA, permettra également quelques heures de repos supplémentaires et offrira un espace de cartographie plus confortable.