TQSM – Le jour du départ |

30 juin 2024

Il est temps de larguer les amarres du port de la ville de Québec (Canada), de sortir de l’écluse et de naviguer le long du fleuve Saint-Laurent. Le départ de la dixième édition de la Transat Québec Saint-Malo est prévu pour dimanche 30 juin à 20 h heure italienne (14 h heure locale). Les conditions météorologiques annoncées incluent de la pluie, une grande instabilité et des vents de 12 à 15 nœuds.

« Les conditions météorologiques – commente le skipper du Class40 IBSA Alberto Bona – s’avèrent plutôt incertaines. Il pleuvra probablement au départ, donc nous espérons trouver un bon vent pour sortir de la zone délicate le long des 140 premiers milles. »

Au cours des journées de préparation, un thème s’est imposé avec force : la cohabitation sur le fleuve – mais aussi sur l’océan, comme nous l’avons observé lors de la précédente Transat CIC, où certaines zones de passage ont été interdites – entre la navigation et la présence des cétacés. L’organisation de la Transat Québec Saint-Malo a consacré un briefing complet à ce sujet. Il est apparu évident qu’il faut encore travailler sur le sujet, pour établir le juste équilibre entre nature et sport. Il est incontestable que la protection des baleines se trouve beaucoup plus au centre de l’attention que par le passé, grâce à une nouvelle sensibilité du public et des institutions.

Ainsi, à Québec, les centaines de baleines que l’on trouve le long du Saint-Laurent sont appelées par leur nom : il y a Gaspar, considéré comme une baleine un peu acrobate, que l’on repère au large de Tadoussac, l’une des principales réserves marines où les cétacés viennent se nourrir et se reproduire, mais il y a aussi Tic Tac Toe, la baleine qui est descendue du Nord cet été, sans doute en mauvaise santé. C’est pourquoi les responsables du programme scientifique de suivi des cétacés ont demandé aux navigateurs d’envoyer des photos des baleines qu’ils rencontreront le long du fleuve pendant la course.

Pour en revenir au sport, le rite propitiatoire selon les traditions des Premières Nations a également été effectué le samedi après-midi, et il est maintenant temps de se concentrer.

Vingt-cinq Class40 répondent à l’appel au départ, dont trois italiens, le Class40 IBSA, Alla Grande Pirelli et Acrobatica. Les marins italiens prédominent cependant en nombre : à bord de Dekuple se trouve Piero Luciani, vice-président de la Class40, et parmi les membres de l’équipage exclusivement féminin de La Boulangère Bio d’Amélie Grassi, nous comptons également Claudia Conti. Une touche d’Italie dans le domaine toujours étroitement contrôlé par la France.

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