TQSM – Jour 3 & 4 |

04 juillet 2024

Après plus de deux jours de navigation, le Class40 IBSA sort du fleuve Saint-Laurent le 3 juillet, après avoir sillonné 500 milles et franchi la première bouée du parcours. Ceci marque effectivement l’entrée dans le golfe de Terre-Neuve, la deuxième des quatre phases de la course océanique. Des vents légers accompagneront la navigation au moins jusqu’à vendredi 5 juillet, lorsqu’avec l’entrée dans l’océan, la deuxième phase de cette passionnante compétition devra également s’achever.

L’analyse des premiers jours de la Transat Québec Saint-Malo représente un véritable casse-tête : le 3 juillet au matin, les dix premiers bateaux se trouvaient à moins de dix milles les uns des autres. Tandis qu’Alberto Bona et le Class40 IBSA ont atteint la quatrième position au relevé de 11 h, à un peu moins de quatre milles d’Ambrogio Beccaria en tête de la flotte. Si le long du Saint-Laurent, les deux rives du fleuve définissaient le parcours de la course, dans le golfe de Terre-Neuve c’est le courant qui représente la nouvelle inconnue à affronter. En effet, le vent attendu s’avère faible et largue, et trouver la bonne trajectoire avec un courant favorable fera toute la différence.

« À bord tout va bien, l’équipe est bien soudée – commente Alberto Bona – la façon dont nous avons navigué jusqu’à présent me satisfait. » 

« Naviguer sur le Saint-Laurent – ajoute Luca Rosetti – a été très agréable et intéressant. C’était comme participer à une course océanique à parcours balisé en ce qui concerne l’intensité et la tactique, mais en réalité, tout l’océan s’étend encore devant nous. »

La journée d’hier, 3 juillet, a vu l’équipe d’Alberto Bona attendre avec patience et naviguer très lentement, choisissant le meilleur parcours et se méfiant des adversaires directs, représentés par au moins quatre embarcations.

« Cela s’est avéré une longue journée, au cours de laquelle nous avons géré le vent léger, toujours à une allure au portant, en choisissant la trajectoire pour sortir du golfe – a commenté Alberto Bona – à ce stade, une grande patience s’impose et il devient crucial d’être paré lorsque le vent se renforcera. »

Entre le 3 et le 4 juillet, les conditions météorologiques dans le golfe de Terre-Neuve ont littéralement immobilisé la flotte et la vitesse moyenne a chuté de façon spectaculaire. Les 15 premiers équipages se sont séparés en deux groupes. Certains ont stratégiquement décidé de rester plus au nord et sont sortis du golfe plus près de la côte prenant ainsi la tête de la course. D’autres, comme Alberto Bona, se sont trouvés plus au sud et ont subi un désavantage d’environ 20 milles. La « preuve par neuf » les attend maintenant et l’on saura si la stratégie de leur choix leur donnera l’avantage dans les heures à venir.

Le prochain objectif consiste à quitter le golfe, afin de saisir les vents portants et ainsi prendre le large vers l’Europe. À bord du Class40 IBSA, la détermination et le courage ne manquent pas. À ce stade, la patience constituait avant tout la plus grande des vertus pour parcourir une centaine de milles en une journée et attendre les conditions météorologiques proprement océaniques.

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