Dimanche après-midi (20 h 15 heure italienne), quelques minutes avant le départ de la Transat Québec Saint-Malo, a eu lieu une violente et rapide augmentation de la vitesse du vent (en jargon météorologique des rafales) avec de la pluie et de la grêle. Le départ de la compétition s’est révélé pour le moins énergique : deux minutes de pluie torrentielle et de fortes rafales ont caractérisé le début de la course transocéanique vers l’Europe, créant un scénario vraiment unique. Passée aussi vite qu’elle était arrivée, la rafale a laissé place à une quinzaine de nœuds de vent et au soleil qui a accompagné les premières heures de navigation de la course océanique, dans un cadre vraiment spectaculaire.
Alberto Bona, Pablo Santurde del Arco et Luca Rosetti, à bord du Class40 IBSA, ont suivi la rive droite du fleuve avec intensité et conviction, réduisant les manœuvres. Ils ont récupéré des positions à partir d’un départ en milieu de groupe, alors que d’autres équipages s’attardaient en multipliant les empannages. Pendant la première heure et demie, le Class40 IBSA a navigué dans le groupe de tête. Il est resté bien sur la rive droite du fleuve et a interprété si bien les rafales qu’il a passé la petite pointe après Luzon en troisième position. Les équipages savent qu’ils devront lutter bord sur bord à cause des conditions météorologiques très instables, marquées par des rafales puissantes et soudaines. Dans les 140 premiers milles, tous devront faire preuve d’une grande prudence. Alberto Bona considère en effet cette partie de la course comme la plus difficile, en raison de l’orographie de la côte et des multiples variables à anticiper, notamment la possibilité de rencontrer des cétacés pendant cette période de l’année.
À deux heures de l’arrivée, la première moitié de la flotte se trouve toujours en formation assez compacte. Alberto Bona et le Class40 IBSA rivalisent directement avec les deux autres Italiens pour rester en tête, naviguant constamment au portant à environ neuf ou dix nœuds.
