7 NOVEMBRE

07 novembre 2022

A Saint-Malo, la perturbation attendue suit son cours, et pendant que le soleil brille toujours au sud de l’Europe, la dépression engage le Nord, faisant jaillir l’énergie accumulée des mers bien plus chaudes que la moyenne saisonnière. Maintenant force est de constater que partir dimanche aurait été de la folie : avec 20-25 nœuds de vent d’ouest cela aurait été possible, mais les derniers bulletins météo de 48 heures montraient en réalité des conditions bien plus difficiles en conjonction avec les premières heures de la course. Un front froid très actif avec des vents moyens d’environ 40 nœuds et des rafales proches de 60 s’accompagne d’une tempête pouvant atteindre sept mètres créée par la tempête tropicale Martin. C’est surtout le moment du phénomène qui rend la situation critique et qui n’aurait laissé aucune route alternative possible pour fuir vers le sud et se mettre en sécurité.

Aujourd’hui, la bande doit être rembobinée, et nous sommes à nouveau à -2 depuis le début. Village fermé hier après-midi comme prévu, la salle de presse fonctionne avec une partie seulement des journalistes restant sur place : les marins ont ainsi beaucoup plus de temps pour se concentrer et se préparer. Hier Alberto a pris un jour de repos : recharger les batteries va s’avérer important.

La décision de retarder le départ était parfaite, car mercredi à 14h15 ce sera le vrai départ et la course, pas la survie. 25 nœuds au près : juste de quoi rendre l’épreuve immédiatement énergique, et une direction « plus large » par rapport au vent, moins extrême. Et puis, lui : le cyclone des Açores, celui qui va nous permettre de rouler à vive allure : le cyclone se reforme, se regroupe, et c’est une très bonne nouvelle, car il s’agit de passer vite la Biscaye, de se déplacer sud, l’accrochant.

Bref, on est à nouveau « sur les rails », on parle de stratégie et de vitesse, et non de ports où se mettre à l’abri !

Dernières nouvelles

dernières nouvelles