6 NOVEMBRE

Le départ est confirmé mercredi à 14h15.

Le Class40 quittera le port tôt mercredi.

La 12e Route du Rhum démarre le mercredi 9 novembre à 14h15. C’est la communication des organisateurs en conférence de presse ce matin à 10h00. Alors marquez le rendez-vous sur le calendrier, car c’est la nouvelle et historique date de départ de la Route du Rhum.

« Je pense que c’est la bonne décision – a déclaré Alberto Bona – J’aurais eu du mal à comprendre de lancer un départ dans ces conditions, surtout parce que cela aurait été une épreuve de survie et non une régate. Maintenant, il faut souffler, car la météo a mis toute l’équipe IBSA sous tension, j’étais prêt pour une épreuve très difficile. Maintenant que l’adrénaline baisse, se réorganiser n’est pas acquis et il n’est pas facile de rester ici deux jours à attendre. On attend les prochaines informations officielles, et en attendant on organise le nouveau départ ».

Aujourd’hui à Saint-Malo les prévisions météo ont été respectées : c’est un de ces jours où, quelle que soit votre tenue vestimentaire, vous finirez par vous mouiller ! Nous sommes en Bretagne, donc il est interdit de se plaindre : des averses de pluie sont au menu, comme du fromage à la place du dessert, du rhum, du cidre à boire dans une coupe, du curry partout (même avec des moules).

Les Ultims, les grands trimarans, ne sont pas revenus hier au-delà de l’écluse : ils ont passé la nuit au mouillage dans la baie d’Alet, à gauche à l’extérieur du port, à l’abri de la marée basse qu’ici « donne de l’air » aux huîtres, révèle les routes cachées qui relient les îlots dans le port, et continue de surprendre chaque jour pour la capacité de changer, soudain et silencieux, le paysage.

Alberto Bona a programmé une nouvelle séance météo à 10h ce matin : les modèles montrent encore des changements, une situation fluide, peut-être légèrement améliorée, qui mercredi « rouvrira la porte » au sud après avoir passé l’île d’Ouessant devant Brest.

Entre-temps, hier, nous avons tous appris une leçon importante : la résilience, qui a fait dire à Alberto « ok, maintenant je me reprogramme ». Dès qu’il a senti la tension pour déplacer le départ s’apaiser, le skipper turinois s’est mis à marcher en silence, et en une demi-heure il était de nouveau prêt, avec une nouvelle liste de choses à faire, l’équipe déjà active pour déplacer le bateau du quai où il se trouvait pour des raisons de visibilité à un angle plus abrité, au cas où les fortes rafales s’étendraient même jusqu’au port. C’est un excellent exemple.

Puis, dans l’après-midi, nouvelle séance avec les journalistes pour des réflexions sommaires avant de se retirer, alors qu’à Saint-Malo la fête s’est déchaînée : rivières de touristes, clubs et commerces à pleine capacité, huîtres et rhum directement dans la rue, tandis qu’en le village nous avons parcouru et dans la salle de presse les grands navigateurs non impliqués dans le départ, mais là pour la communication, sont arrivés sur le podium. Du grand Le Cam à Alex Thompson : tout est prêt pour le bain de foule.