TRANSAT JACQUES VABRE | DAY 5

02 novembre 2023

Une bataille différente, non pas au milieu de l’océan comme prévu, mais à terre, aux amarres. Après quatre jours du départ de la Transat Jacques Vabre, seule la Classe Ultim est là où elle doit être, c’est-à-dire au milieu de l’océan Atlantique, près des îles Canaries, en direction de la Martinique. Les trois autres catégories, dont la Classe 40, s’affrontent, certes, mais pas entre marins au milieu de la mer, mais aux amarres contre une tempête d’une rare ampleur.

Ciaran, comme a été baptisée la grande perturbation avec des vagues allant jusqu’à 13 mètres et des vents hors échelle pour la navigation, a frappé dans la nuit du 1er au 2 novembre la Gascogne, la Manche, le nord de la France et le Royaume-Uni. Les marins ont passé la nuit éveillés à suivre en temps réel l’évolution de la perturbation et l’état des bateaux et des amarres.

Au Havre, l’organisation de la Transat Jacques Vabre s’est empressée de démanteler le village, de déplacer tous les Imoca et de les amarrer à l’anglaise – le long d’un côté – en plaçant même des camions à des endroits stratégiques pour protéger les bateaux et les équipements. À Lorient, où se trouve le Class40 IBSA ainsi que tous ses adversaires de Classe et les Ocean Fifty, les postes d’amarrage ont été renforcés et de nombreuses personnes ont été recrutées pour protéger les bateaux.

La direction de la course océanique a fait savoir hier que le départ des Class40 et des Ocean Fifty pourrait être donné dès lundi, alors qu’il semble y avoir une fenêtre pour les Imoca pour dimanche. Encore deux jours pleins, donc, lors desquels les équipages auront pour tâche de protéger leurs bateaux, d’observer la nature se défouler avec une météo extrêmement rare, même pour le nord de l’Europe, et en même temps de se préparer pour le prochain départ.

Des nouveautés sur l’itinéraire sont encore attendues, car l’organisation pourrait placer un waypoint de sorte que les équipes choisissent leur itinéraire à l’intérieur d’une bande d’océan définie, évitant ainsi d’aller trop au nord et de s’exposer à nouveau à des conditions météorologiques critiques. La solution laisse entrevoir une sorte de « segmentation » de la route vers le sud : en effet, pour rattraper le temps « perdu » jusqu’à présent, l’hypothèse de l’annulation de la porte qui obligeait les Class40 à suivre la route vers le sud via le Cap-Vert pourrait se concrétiser.

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